
Le Prix de la Maîtrise
Le foot se joue dehors, sous la pluie, dans la boue, dans le vent.
Les enfants tombent, se relèvent, et continuent à sourire.
Alors pourquoi la self-défense et les sports de combat
devraient-ils craindre le froid ?
Le confort n'est pas un allié.
C'est le premier ennemi.
Il te promet la chaleur pour t'enlever la dureté.
Il t'offre la facilité pour éteindre ta flamme.
Il t'endort en te persuadant que tu progresses.
Le guerrier des temps anciens choisissait la difficulté.
Il ne la subissait pas — il la cherchait,
car il savait que la maîtrise naît du frottement avec le réel.
Les samouraïs méditaient au pied des cascades glacées,
pour que le fracas leur enseigne le calme absolu.
Les moines Shaolin s'entraînaient dans le froid des montagnes,
à l'aube, avant le soleil, pour que la fatigue sculpte la patience.
Les cosaques frappaient la neige à mains nues,
pour que la morsure du gel fortifie leur souffle.
Les spartiates vivaient sans manteau,
pour que la peau se souvienne de la rudesse du monde.
Et les commandos modernes s'exercent sous la pluie,
parce qu'ils savent que la vraie force ne se négocie pas avec la météo.
Le corps chauffé oublie sa faiblesse.
Le corps exposé la connaît, l'accepte, et la dépasse.
Cherche le vent — il purifiera ton souffle.
Cherche le sol dur — il ancrera ta posture.
Cherche la pluie — elle lavera tes illusions.
Ton dojo n'a pas besoin de murs.
Il commence là où cessent les excuses.
Le froid forge le courage.
La pluie révèle la patience.
Et la rigueur fait naître la liberté.
Là où la faiblesse s'arrête,
la Volonté prend le relais.
Et c'est cette Volonté —
forgée loin du chauffage et du coton —
qui, le jour venu,
ne te fera jamais douter.
Car le guerrier n'attend pas le soleil pour s'entraîner.
Il devient le soleil.
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