Henoch. Ce nom résonne en moi comme celui de l'élève le plus brillant que j'aie eu la chance de croiser, parmi plus de dix mille jeunes accompagnés au fil de ma vie.

Il aurait pu, sans forcer le trait, devenir un très grand champion. Voire un champion du monde. Henoch possédait cet instinct rare, presque animal, ce feu sacré qui habite les plus grands.

Une carrière exceptionnelle lui tendait les bras — c'est une certitude, gravée en moi. Pourtant, Henoch a choisi une autre voie.

Je me souviens parfaitement du moment où tout a commencé. Sur cette photo, il rayonnait déjà de ce don exceptionnel.

Je l'ai pris sous mon aile, et il m'a suivi. Avec fidélité. Avec loyauté. Et c'est sans doute cela, bien au-delà de son talent prodigieux, qui m'a le plus profondément touché.

Au fil des années, nous avons tissé une véritable amitié. Il aime m'appeler « Sensei », ou « Sergio »… Mais moi, je préfère lui répondre simplement : Henoch. Parce que c'est lui, aujourd'hui, qui m'inspire.